LES ECHOS – Pour en finir avec la dérive du coût des équipements publics

Le collège Samuel Paty, à Valenton (illustration) a été réalisé dans le coût d’un équipement équivalent traditionnel, en bois et labellisé passif (consommation de chauffage extrêmement réduite). Ce avec un premier coup de pioche en mars 2020 (2 semaines avant le premier confinement), et livré pour la rentrée 2021, comme prévu initialement. Un projet lancé par le Département du Val de Marne, Archipente architectes, Maître Cube mandataire.

note ARCHIPENTE

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Musée, médiathèque, école, la construction de ces infrastructures génère de nombreux dépassements de budget par les collectivités locales. Pour y remédier, Frédéric Douet propose d’engager la responsabilité des gestionnaires locaux comme le prévoir déjà la fiscalité des entreprises.

Ce collège, situé à Valenton dans le Val-de-Marne, est certifié « passif ». Il est entièrement conçu pour consommer très peu d’énergie grâce à une ossature en bois et une enveloppe thermique qui conserve la chaleur. (Michael Lumbroso/REA)

Les médias se font régulièrement l’écho de l’explosion du coût de certains équipements publics . Ici une médiathèque dont le prix est finalement nettement plus élevé que celui initialement budgété. Là un collège dont le prix annoncé au départ est multiplié par deux ou par trois. Ces exemples peuvent malheureusement être dupliqués ad nauseam.

La première question est de savoir par quelle diablerie le budget final d’une opération est sans commune mesure avec celui prévu. Bon nombre d’élus locaux sont conscients que les projets qu’ils appellent de leurs voeux ne seraient pas votés si leur coût réel était annoncé. Ils font donc le choix de la technique « du pied dans la porte ». Celle-ci consiste à sous-évaluer manifestement le budget d’un projet, tout en sachant que les travaux ne seront pas stoppés une fois qu’ils auront débuté.