Le projet s’insère dans un espace résidentiel fortement urbanisé, malgré un bâti peu tenu et des équipements juxtaposés, collège gymnase et logements types individuels et collectifs.
Nous proposons un bâtiment emblématique, qui sert ainsi d’articulation, point de repère, qui vient rompre avec le cadre bâti rigide du quartier pour jouer avec la végétation, offrir des formes et des matérialités alternatives. C’est une « colline enherbée », qui offre une toiture cintrée entièrement végétalisée, tenue en apesanteur au-dessus d’un socle minéral, symbole de la terre, du bien commun accessible à tous.
Les abords du site sont largement plantés, de manière à ce que le volume émerge entre les arbres, dont les reflets jouent avec la façade chatoyante. Une végétation plus basse permet d’éloigner les usagers des pieds de façade pour éviter les dégradations.
L’activité de l’établissement s’affiche sur la rue, en particulier le soir. Une large façade vitrée s’ouvre sur la rue, mettant la petite salle à l’honneur. Cette baie irrigue la petite salle avec une lumière venant du Sud, protégée par une large avancée du socle, sans aucun risque d’éblouissement.
Volume, matières et lumière
Les gabarits sportifs imposent un volume conséquent pour maintenir les 9m libre sans obstacle dans la grande salle omnisports.
Le travail de la toiture courbe en une succession de deux voûtes permet de coller au volume minimal, tout en limitant la hauteur des façades. Les rives du gymnase sont ainsi abaissées et le rattachent à l’échelle des piétons, qui circulent sur le parvis puis s’approchent de l’entrée du bâtiment.
Pour rompre avec l’échelle du grandiose et se rapporter à l’humain, le socle minéral en pierre de pays s’étend sur le pourtour du bâtiment. Avec ses 3m de hauteur en rive, il permet de loger les éléments de programme servants, et de venir encore réduire l’impact de la façade sur le piéton. Des fenêtres élancées viennent rythmer la façade, telles des ouïes. Le volume se scinde de temps à autres pour ne conserver que la fine rive de la toiture et dégager des baies qui éclairent alors largement les espaces intérieurs.
La liaison entre toiture et socle est assurée par un volume souple et immatériel, aux contours abstraits, sur lequel les reflets du ciel et de la lumière évoluent au cours de la journée. La charpente en bois, allégée par des béquilles spatiales s’affranchit de l’orthogonalité au profit d’une forme curviligne proche de la nature. La toiture semble tenir sur de minces béquilles qui renforcent l’impression de légèreté et triangulent la façade, à l’instar des renforts latéraux permettant le parfait maintien dans les chaussures de sport : les efforts sont ainsi correctement répartis, la toiture est stabilisée.
La toiture valonnée est traitée comme une véritable prairie, où des panneaux photovoltaiques s’implantent en une pixellisation aléatoire qui permet au bâtiment initialement au niveau passif de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme.
En intérieur, la toiture est largement dégagée pour mettre en exergue le travail de la charpente.
Un volume « ouvert » jusque sous le rampant de la charpente en bois, forme le hall qui se moduler en fonction des activités de l’espace de convivialité. Les salles tout comme les circulations sont largement éclairées naturellement.
Une fois changés, les sportifs pénètrent dans des espaces attractifs qui mettent en exergue une grande charpente en bois, avec des transparences sur l’extérieur qui laissent pénétrer la lumière naturelle et assurent une continuité dedans dehors.